Parmi les missions de la Direction générale provinciale de l’Action sociale : soutenir le développement des compétences du personnel de ses services en Hainaut.

Depuis février 2024, une collaboration de grande ampleur s’est installée au bénéfice des chefs-éducateurs et chefs de groupe actifs dans les instituts médico-pédagogiques.

Objectif : les outiller en vue d’un développement de compétences managériales.

La première étape a été une journée de travail qui a rassemblé les 60 professionnel.le.s qui exercent ce métier, souvent méconnu.

Découvrez dans cet article en quoi consiste cette fonction mais avant cela, retour en vidéo sur cette journée, interviews et présentation du projet.

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Remarque : pour permettre une lecture fluide de ce texte : l’écriture inclusive et non-genrée n’est pas utilisée. La mention de toutes les professions mentionnées doit être entendue au féminin et au masculin.

En quoi consiste la fonction de chef-éducateur et de chef de groupe ?

Actifs au sein des 27 services provinciaux d’accueil et d’hébergement adaptés aux personnes en situation de handicap de tous âges, ces professionnels du secteur éducatif ont une fonction peu connue et pourtant essentielle pour le bon fonctionnement d’une équipe de prise en charge, active 24/24h.

Pour comprendre leur fonction et leur métier, il faut aussi comprendre la structure-même dans laquelle ils évoluent.

En avant donc pour une petite leçon sur l’organisation type d’un service provincial d’accueil et d’hébergement, adapté aux personnes en situation de handicap, en Hainaut.

Les services d’accueil et d’hébergement des IMP : un système bien rôdé

Agréés et subventionnés par l’AVIQ, ces services font partie de plus larges organisations : des Instituts médico-pédagogiques.

Chaque IMP provincial est organisé différemment : il peut comprendre des structures d’accueil de jour, des services résidentiels 24/24 ou seulement de nuit, mais aussi des écoles, des services d’accompagnement, …

Un IMP peut fonctionner au bénéfice d’enfants (voire de bébés), d’ados et/ou d’adultes.

Chaque IMP provincial s’est spécialisé au bénéfice des personnes présentant plutôt une déficience motrice, sensorielle, mentale, des troubles du comportement, etc.

Mais qui sont les travailleurs des IMP et quel est leur rôle?

Le coordinateur général : son rôle est de superviser, de s’assurer de la bonne gestion et du bon fonctionnement de toutes les entités de l’IMP, d’assurer la communication vers les organes administratifs et décisionnels,….

Viennent ensuite les cellules de management de chaque entité qui compose l’IMP :

C’est là qu’interviennent des équipes paramédicales, psychosociales et éducatives.

Réparties sur plusieurs lieux d’accueil ou d’hébergement (appelés des unités de vie), les équipes d’éducateurs spécialisés se relaient auprès des résidents ou usagers – jour et/ou nuit – en fonction des services.

Leur job : accompagner le quotidien des bénéficiaires, en remplissant leurs missions de développement personnel, d’autonomie et de bien-être à tous niveaux.

Selon les structures, plusieurs niveaux de management se côtoient au sein de ces services :

 

  • les coordinateurs de service
  • les chefs de groupe et/ou les chefs éducateurs

« Le coordinateur de service est en quelque sorte le chef d’orchestre spécifique au service, c’est cette personne qui est en relation avec la coordination générale » explique Julien Vos, attaché pédagogique à la DGAS au département Handicap. 

Avec ses collègues Helena Puissant et Stéphanie Garnier, il mène actuellement le projet de développement de compétences des chefs éducateurs et chefs de groupe.

« Un coordinateur de service opérationnalise la stratégie. Il traduit les consignes et impératifs légaux vers la mise en pratique sur le terrain – en collaboration avec les Chefs-éducateurs et/ou chef de groupes ».

Le coordinateur va superviser cette application sur le terrain. 

C’est donc le chef-éducateur ou chef de groupe qui va permettre la concrétisation et l’intégration des procédures, des nouvelles normes, des orientations pédagogiques éducatives, du cadre administratif,… dans le travail des éducateurs.

« Cheville ouvrière des bonnes pratiques, le chef éducateur a donc une fonction de middle management qui l’amène au quotidien sur le terrain, aux côtés de son équipe d’éducateurs qui travaille en direct avec les bénéficiaires » explique Julien. « Même s’il a aussi un bureau et qu’il a également un travail administratif à réaliser. » 

Devant le nombre important de lieux de vie et d’usagers, les services ont plusieurs équipes d’éducateurs et donc, plusieurs chefs éducateurs.

C’est aussi ce qui explique l’existence éventuelle d’un chef de groupe : « Parfois, les équipes sont tellement importantes en nombre, les unités de vie tellement éclatées géographiquement et le nombre de bénéficiaires si conséquent que le chef de groupe est nécessaire. Il fait alors office d’intermédiaire direct avec la coordination du service » détaille Julien Vos.

En tant que responsable de l’équipe opérationnelle, les chefs de groupe et chefs-éducateurs assurent une mission de management opérationnel qui a un impact conséquent sur la qualité du service rendu au citoyen.

 Le sens du projet d’accompagnement des Chefs-éducateurs / de groupe

« Alors que les coordinateurs de service suivent une formation obligatoire et très complète avec l’AVIQ (« Gestion de service pour personne en situation de handicap ») les chefs éducateurs et chefs de groupe n’ont pas cette obligation; seul le premier des deux modules de formation est obligatoire » explique Julien Vos. « Or, le manager opérationnel doit être tout aussi bien outillé que le manager stratégique. C’est pourquoi nous avons décidé d’organiser cette journée de travail et les initiatives à sa suite ».

Dans le cadre de l’évolution constante des compétences, des processus d’amélioration continue et d’évolution permanente de la qualité des services, le Département Handicap de la DGAS a donc mis sur pied cette journée qui a permis de constituer un groupe de travail avec les 60 chefs-éducateurs  et chefs de groupe actifs dans les services.

« Ceux qui ne travaillent pas dans les mêmes institutions ne se connaissent pas. Et même si les réalités de terrain sont très différentes, cela a été très bénéfique de leur permettre de se rencontrer, d’être consultés, de partager avec leurs pairs des problématiques ou préoccupations communes ».

Après deux interventions d’invités extérieurs, un sondage interactif qui a permis à chacun de s’exprimer, des discussions ouvertes en ateliers et ateliers en petits groupes, cette première journée a réellement porté ses fruits. 

 Suite à cette journée, l’objectif est de continuer à outiller les participants : compilation d’outils, création d’un portfolio pratico-pratique, … Le projet est amené à se développer, en étroite relation avec les professionnel.les. et les besoins qu’ils rencontrent.