Qu’est-ce que l’Institut médico-pédagogique « René Thône » de Marcinelle ?

Cet institut médico-pédagogique organisé par la Province de Hainaut est un établissement spécialisé dans les services aux personnes en situation de handicap.

Située à Charleroi (Marcinelle) à quelques centaines de mètres du site du Bois du Cazier, dans un cadre verdoyant, l’institution comprend plusieurs services, soutenus par un service administratif et logistique.

Certains des services sont décentralisés sur le site de la Cité de l’Enfance à Marcinelle ainsi qu’à Charleroi-Centre.

L’IMP provincial René Thône de Marcinelle propose un enseignement spécialisé avec une école fondamentale et une école secondaire.

L’institution organise également des services d’accueil de jour, d’hébergement pour jeunes et pour adultes (y compris de nuit), d’accompagnement pour jeunes en âge scolaire pour les personnes en situation de handicap.

Le public de l’IMP est composé aussi bien d’enfants que d’adolescents et d’adultes.

Les équipes des services d’accueil et d’hébergement ainsi que les écoles sont compétentes pour l’accompagnement des personnes présentant une déficience mentale légère, modérée ou sévère.

Historique

L’Institut médico-pédagogique (IMP)  provincial René Thône de Marcinelle est né d’un besoin particulier d’accompagner le quotidien de jeunes enfants présentant une déficience mentale modérée et sévère.

Il s’agissait au départ d’une « annexe » d’un autre IMP provincial du même nom, situé à Marchienne-au-Pont.

Cette annexe était à l’époque située dans un ancien orphelinat à Mont-sur-Marchienne, avec 50 élèves.

Ce que l’on appelait alors « des ateliers protégés » furent créés : Avigroup et Métalgroup (Retrouvez plus d’informations sur les ETA provinciales sur cette page web).

L’objectif était de répondre aux besoins des adolescents ayant dépassé l’âge de la scolarité, afin de leur procurer un emploi.

C’est en 1971 que la Province de Hainaut décide la création de nouveaux bâtiments à Marcinelle ainsi que l’autonomie administrative de cette nouvelle institution.

Elle sera alors reconnue officiellement par le Ministère de la santé publique de l’époque.

1971 : l’IMP provincial de Marcinelle compte alors 48 élèves, garçons.

Et en une année, la capacité agréée augmentera jusqu’à 84 garçons.

Septembre 1972 : ouverture du « semi-internat », pour 30 enfants.

Celui-ci est mixte. Il atteindra 104 places en 1 an.

Septembre 1973 : ouverture de la section secondaire, enseignement d’adaptation professionnelle et sociale avec une vingtaine d’élèves et en peu de temps, environ 140 élèves fréquenteront l’enseignement de type 2 proposé.

1975 : ouverture d’un huitième pavillon d’internat et d’un bâtiment central d’administration, ainsi que d’un cabinet médical, de dentisterie et de rééducation, d’une infirmerie et d’une salle d’hydrothérapie.

1976 : l’école primaire de 10 classes s’installe dans ses nouveaux locaux (avec salle de gymnastique et préau couvert).

1978 : l’école secondaire s’installe également dans des locaux qui lui sont propres, construits de l’autre côté de la rue du débarcadère.

1979 : ouverture d’un service hébergement pour les filles.

1981 : afin de permettre un accueil de jour aux adultes présentant une déficience mentale sévère, l’IMP met en place un service résidentiel de jour pour six résidents.

Il est baptisé « L’OSERAIE ». Dès le départ, les journées sont organisées sous forme d’ateliers occupationnels.

1982 : création du service d’accueil de jour « Le JALON ».  

Un four de boulangerie y sera installé en 1985, instaurant l’activité boulangerie comme principale pour la section.

1985 : ouverture du hall sportif sur le site provincial de Marcinelle. Les bénéficiaires de l’IMP pourront bénéficier d’une infrastructure indispensable à l’éducation physique. Les diverses sections de l’I.M.P. sont très actives sur le plan sportif.

1988 : ouverture de l’enseignement spécialisé maternel.

1989 : le service résidentiel de nuit pour adultes « le Foyer » s’installe dans des bâtiments remis à neuf à la Cité de l’enfance, à 1 km.

1992 : 13 classes sont alors ouvertes au niveau primaire.

Dans l’enseignement secondaire, une classe où est employée la méthode T.E.A.C.C.H.  ouvre au bénéfice des enfants présentant un trouble du spectre autistique.

Elle fonctionne en collaboration avec l’Université de Mons. Elle est rapidement suivie d’une seconde classe organisée sur le même modèle, au niveau primaire.

Parallèlement, de nouveaux hébergements voient à nouveau le jour à la Cité de l’Enfance.

1998 : Le nombre croissant de bénéficiaires au sein du service résidentiel pour adultes entraîne leur déménagement dans les locaux de l’ancienne Brasserie Grenier à la Rue de la paix à Charleroi.

Ce lieu fera l’objet de travaux de réhabilitation et rénovation de très grande ampleur dans les années 2010.

De nos jours, ce site moderne accueille une division du SRA au sein duquel sont hébergés les bénéficiaires vieillissants.

2017 : une partie des bâtiments de l’école secondaire sont détruits et reconstruits sur un modèle moderne et de basse énergie.