La photographie comme medium d’expression pour des élèves « dyspha »

La photographie comme medium d’expression pour des élèves « dyspha »

À l’école fondamentale de l’IMP de Marchienne-au-Pont, les pédagogies et méthodes d’apprentissages mises en place sont adaptées aux besoins spécifiques des élèves.

Dans la classe de Madame Harmel, c’était l’émulation  en cette fin mars 2023 car les enfants se sont rendus au Musée de la Photographie à Mont-sur-Marchienne.

Objectif du jour : en découvrir plus sur un média avec lequel ils travaillent en classe, grâce aux tablettes mises à leur disposition.

 

Depuis plusieurs mois, ils sont en effet sur un tout nouveau projet :

  • apprendre à s’exprimer grâce à la photographie,
  • développer leurs compétences  langagières,
  • éveiller leur imagination,
  • travailler les notions de base dans certaines matières
  • développer la confiance en soi
  • exprimer ses émotions
  • et bien sûr, développer leur sens artistique avec une exposition prévue pour le mois de juin.

Un bel aboutissement qui se réalisera grâce à l’appui d’Alain Poulin, ancien enseignant retraité, photographe amateur qui anime les enfants deux fois par mois.

Télésambre était sur place pour suivre les enfants. Découvrez les images en suivant ce lien.

Vers 11 minutes !

Images : Télésambre

 

Lancement des journées sportives de l’école fondamentale de Marchienne

Lancement des journées sportives de l’école fondamentale de Marchienne

C’est un début d’année sportif et innovant pour les élèves surmotivés.

Janvier et février 2023 sont des mois de bonnes résolutions et de découverte à l’IMP René Thône de Marchienne-au-Pont.

Au sein de l’école d’enseignement spécialisé fondamental de cette institution provinciale, 200 élèves participent à ce projet mené par leurs enseignants en éducation physique : la découverte et l’initiation à 6 sports méconnus ou inconnus.

  • Bumball
  • Poull Ball
  • Spikeball
  • Indiaka 
  • Nerfs
  • Danse All Styles

Organisation du projet sportif

S’étalant sur 3 dates, les activités sont adaptées aux besoins des élèves présentant une déficience légère (enseignement spécialisé de type 1), des troubles du comportement (type 3) et des difficultés d’apprentissage (type 8).

Double objectif grâce à ces activités : permettre aux enfants de se dépenser mais aussi favoriser le développement de l’autonomie et des habiletés gestuelles et motrices, psychomotricité fine, des élèves.

Calendrier

19/1 : journée sportive pour les élèves de maturités 1 et 2

26/1 : Journée sportive pour les élèves de maturités 3 et 4

2/2 : course d’orientation sur le site de l’IMP.

Horaires

8h30 : lancement de la journée

De 12h05 – 12h55 : pause de midi

14h45 : Fin de la journée 

Par rotation de 50 minutes, les élèves tournent dans chacun des 6 ateliers proposés.

Chaque changement est entrecoupé d’un passage à la collation vitaminée.

Des fruits et de l’eau fraiche y sont distribués par les collègues logopèdes, afin que garder des forces !

La première édition du 19 janvier était une vraie réussite, avec un grand intérêt aux activités manifesté par les élèves.

Grâce au dynamisme des animateurs de Aloa Sports asbl, venus prêter main forte à l’équipe éducative et paramédicale, cette première expérience est encourageante.  

Découvrez les pôles territoriaux provinciaux du Hainaut

Découvrez les pôles territoriaux provinciaux du Hainaut

Issus du Pacte pour un Enseignement d’Excellence – vaste plan d’amélioration de l’enseignement entamé en 2015 –  les pôles territoriaux s’intègrent au paysage scolaire wallon et bruxellois. Leur vocation : contribuer à augmenter progressivement l’inclusion des élèves à besoins spécifiques dans l’enseignement ordinaire.

Au départ de la DGAS, la Province de Hainaut organise trois structures de ce type, dans la région de Charleroi métropole, de Mons-Borinage et du Centre. Ils rassemblent des équipes d’experts en leur matière, mobiles mais basés dans 3 écoles-sièges d’enseignement spécialisé provincial : l’IESSP René Thône de Marchienne-au-Pont et les écoles secondaires de l’IMP René Thône de La Louvière et du CPESM à Ghlin.

Engagées dans les protocoles d’aménagement raisonnables, les écoles d’enseignement ordinaire peuvent être démunies par des challenges que le personnel n’a pas forcément l’habitude de relever. « Devant un élève en difficultés d’apprentissage, on ne connaît pas toujours les meilleurs moyens de l’aider quand on n’a jamais été dans le cas auparavant » explique Malika Kadri, faisant partie du projet des pôles à la DGAS : « Les professionnels des pôles viennent justement de l’enseignement spécialisé, et ces équipes pluridisciplinaires (logopèdes, ergothérapeutes, enseignants, psychologues,…) vont partager leur expérience, leurs ressources, leurs stratégies qui peuvent aider les collègues de l’ordinaire à mener à bien leur projet inclusif : grandir dans le même environnement que les autres élèves. »

Concrètement, cela se traduit par des réunions, des conseils, des échanges de bonnes pratiques aux équipes pédagogiques,… Ce qui soutiendra la mise en place des aménagements raisonnables pour les élèves à besoins spécifiques, dans les écoles ordinaires coopérantes. Cette aide sera également bénéfique pour les autres élèves de la classe. Mais ce n’est pas tout : « Les pôles territoriaux ont également une mission d’accompagnement des élèves en intégration permanente totale, c’est-à-dire, les élèves, issus d’écoles d’enseignement spécialisé. Ils font partie intégrante de l’école inclusive, ce qui permet d’avoir un regard plus positif sur le handicap ».  Cette mission d’être aux côtés des élèves fait d’ailleurs l’objet d’une attention particulière entre les départements de la DGAS : « Nos services d’accompagnement des jeunes en âge scolaire – SAJAS – et les pôles territoriaux auront sans aucun doute des liens à tisser entre eux, afin de dresser des ponts entre le monde scolaire et le reste de l’environnement des enfants et ados » explique France Pépin, Inspectrice générale de l’Action sociale.

« Des rencontres entre ces départements ont lieu depuis mai 2022, afin de veiller à rendre un service le plus complet possible aux élèves à besoins spécifiques et aux familles ». Les pôles territoriaux seront opérationnels dès la rentrée de septembre 2022/2023.

Pour en savoir plus sur leurs missions et leurs fonction : https://actionsociale.hainaut.be/poles-territoriaux-provinciaux-dans-le-hainaut/

 

288 mètres de réconfort et de solidarité

288 mètres de réconfort et de solidarité

Depuis plusieurs années, l’école secondaire de l’IMP de Marcienne-au-Pont participe aux challenges scolaires et environnementaux lancés par Goodplanet Belgium. Cette fois, ils organisent, en plus, la solidarité avec l’Ukraine. 

Dans le cadre de la journée « Gros Pulls » qui vise à sensibiliser au bon usage de la consommation d’énergie, les élèves de la section services aux personnes avaient fabriqué une écharpe de 288 mètres pour répondre à un challenge.

Au vu de la triste actualité en Ukraine, nos élèves et leurs enseignantes ont décidé de la fractionner en écharpes individuelles.

Elles seront acheminées vers l’Ukraine afin de soutenir la population victime de cette guerre atroce.

À  cette occasion, les élèves ont réfléchi à l’importance de s’impliquer pour la défense des droits humains et le développement de diverses solidarités.

À  l’avenir, d’autres actions seront organisées dans ce sens.
Bravo les jeunes !

La flexibilité comme pédagogie

La flexibilité comme pédagogie

Découvrez le témoignage d’une enseignante sur une technique d’enseignement très particulière à l’école fondamentale de l’IMP René Thône de Marchienne-au-Pont.

Après une dizaine d’années dans l’enseignement ordinaire et spécialisé, Sarah Vleminckx s’est lancée dans l’aventure d’une classe flexible. Soutenue par sa direction, elle développe depuis 3 ans ce système d’apprentissage totalement innovant venu du Nord, à l’école fondamentale spécialisée de Marchienne-au-Pont (IMP René Thône). 

Classe Felxible Ecole fondamentale provinciale d'enseignement spécialisé de Marchienne au Pont 2
Classe Flexible Ecole fondamentale provinciale d'enseignement spécialisé de Marchienne au Pont 3

Aux antipodes du « classico-classique papier crayon » comme elle l’appelle, le principe a été largement expérimenté en Scandinavie ainsi qu’au Canada.

Et à la question de savoir de quoi il s’agit, Madame Sarah décrit un système hyper personnalisé et souple, répondant aux besoins particuliers et à la situation de chaque enfant, qui grandit avec lui et en fonction de lui. « J’ai constaté que les élèves étaient parfois tellement démunis au niveau affectif que les apprentissages étaient tout simplement impossibles. Un enfant ne peut pas entrer dans un moule s’il ne s’est pas lui-même construit et ne connaît aucun cadre. »

Et dans cette école d’enseignement spécialisé de types 1 (déficience mentale légère), 3 (troubles du comportement) et 8 (difficultés d’apprentissage), les élèves en difficultés ont besoin de partir de zéro.

22 enfants de 6 à 12 ans sont concernés par cette méthode, répartis en deux groupes.

« La classe est flexible au niveau de son aménagement et de la pédagogie, ce qui demande une grande ouverture d’esprit de l’enseignant. Il faut accepter que si on a prévu de faire des Maths, finalement, on fasse du Français ; qu’un enfant travaille debout et que celui d’à côté soit en train de dormir » Car s’il est arrivé à l’école complètement exténué parce que les habitudes familiales ne lui ont pas permis de se reposer, ça ne sert à rien de lui imposer du scolaire! Quant à moi, je n’ai pas de bureau. Je voyage parmi eux ».

Classe Flexible Ecole fondamentale provinciale d'enseignement spécialisé de Marchienne au Pont 4
Du sport pour tous à Ensemble avec les Personnes extraordinaires
Classe Flexible Ecole fondamentale provinciale d'enseignement spécialisé de Marchienne au Pont 5

Concrètement, le local ressemble plus à une maison qu’à une classe.

« Je suis partie d’un tabouret, puis d’une petite table, de coussins, de canapé, de gros ballons de gym,…Grâce à des dons, j’ai pu aménager les lieux ».

Et ce cadre de vie est empreint de rituels, de bienveillance et d’affection : «  Ce sont des enfants abîmés. S’ils veulent un câlin, je fais un câlin. Je ne suis pas leur copine, ni leur maman, ils savent qui je suis ; mais ils ont besoin de sécurité, d’être rassurés. Ils ont souvent été punis et incompris par le passé ».

Madame Sarah préfère d’ailleurs le terme de « guide » plutôt que « mentor ». « Je ne déverse pas mon savoir mais leur apprends à manipuler des notions sans qu’ils s’en rendent compte. Qu’ils comprennent à quoi ça sert de lire, de compter,… C’est essentiel. On travaille le savoir-être, le savoir-vivre. Le savoir tout court, il arrive qu’on n’en fasse pas et ce n’est pas grave. Car si un enfant prend du plaisir à être en classe, c’est réussi. ».

Enseignante engagée et « passionnée-mordue », Madame Sarah leur propose 4 défis: apprendre à être autonome, être heureux d’aller à l’école, trouver leur place et avoir envie d’apprendre à travailler. Ce système de constante adaptation peut faire peur car il nécessite beaucoup d’énergie.

« En trois ans, j’ai eu deux collègues différentes. Cette année, c’est Florence Slongo qui m’a rejointe. Et chaque jour est une nouvelle aventure » détaille-t-elle. « C’est vrai qu’il faut le faire avec ses trippes. Mais petit à petit, on leur propose de s’ouvrir à d’autres choses et ça fonctionne ! ».

L’année 2021/2022 est d’ailleurs consacrée au thème du Monde. Les élèves voyagent, découvrent d’autres cultures, tout en travaillant en ateliers autonomes, à leur rythme et sur une compétence spécifique, afin que chacun trouve sa place.