De la gestion des émotions aux techniques d’art plastique

De la gestion des émotions aux techniques d’art plastique

Au SAJAS Trait d’Union (CPESM), les vacances scolaires sont souvent bien chargées pour les équipes et les jeunes bénéficiaires. Ce Service d’Accompagnement pour Jeunes en Âge Scolaire, comme ses 5 homologues provinciaux, organise en effet des ateliers collectifs pendant ces temps de « pause ». L’un des objectifs ? Continuer à travailler sur le développement de compétences de leurs usagers, en fonction de leurs besoins individuels. En  août dernier par exemple, à Ghlin, on a choisi de lier le travail sur ses émotions à l’expression grâce à l’art. Retour sur cette activité alliant imaginaire et expression de soi.

« Les jeunes participants avaient entre 6 et 12 ans. Ce sont des enfants qui connaissent des troubles dys, l’un d’entre eux présente des troubles légers du spectre autistique » explique Aïcha Herbé, éducatrice au SAJAS depuis 2015 et l’une des coordinatrices de ce projet « Pour ma part, j’ai fait des études artistiques et à titre personnel, je peins et dessine à la maison ».

Tout naturellement, elle a ainsi pu guider les enfants dans ce projet d’art attack, avec sa collègue Stéphanie Grisselin. « Les jeunes qui fréquentent notre service connaissent des difficultés de langage ou de l’expression. Ils sont souvent angoissés, stressés et ne savent pas comment apaiser ce qu’ils ressentent » détaille-t-elle « L’un de nos objectifs est de les aider à le faire ; c’est pourquoi nous avons pris comme base le livre La couleur des émotions ».

 

Atelier couture autour du livre le Monstre des émotions pour des jeunes enfants en situation de handicap

Cet ouvrage illustré d’Anna Llenas est bien connu des parents et des professionnels de l’enfance. Il explique aux enfants ce que sont les 5 principales émotions (la joie, la colère, la peur, la tristesse et la sérénité) afin, notamment, de les reconnaître et de les apprivoiser. « Chaque jour, nous choisissions une émotion.

Et les petits personnages représentant chaque concept ont même été réalisés en 3D par l’une de nos collègues, Stéphanie Vanden Bergh, qui a cousu chaque petit monstre. Ces peluches ont aidé les enfants à concrétiser tous ces concepts ». Durant la semaine, jeux de société thématiques, ateliers de techniques de respiration et de relaxation, exercices ludiques de travail sur le langage, sur les mots, l’écriture, l’expression orale sur base de leurs propres situations liées à cette émotion, les enfants ont également pu exprimer leur sensibilité et imagination, en partant du langage plastique.

Ils ont ainsi réalisé des sculptures, des tableaux, des dessins,… En explorant différentes techniques, matières et outils (crayons, pinceau…), les effets de leur toucher (tapoter, projeter, …) tout en s’inspirant du travail de plusieurs artistes.

« Nous les avons choisis en rapport avec une émotion particulière ». Keith Haring et Niki Saint Phalle ont inspiré les œuvres concernant la joie ; Andy Warhol et Edvard Munch, la peur ;…

« Le jour où nous avons travaillé sur la colère, sur base des travaux de Jackson Pollock, ils se sont défoulés. On est allé dehors et ils ont projeté la couleur sur les toiles. Ils se sont vraiment éclatés ».

Avec des objectifs tels que :

  • la valorisation personnelle,
  • le développement de la confiance en soi,
  • l’amélioration de l’attention et de la concentration,
  • la maitrise du geste,
  • l’apaisement de ses émotions, …

l’atelier a rencontré un franc succès.

« Les enfants ont vraiment adoré cette semaine. Ils ont été très fiers de ce qu’ils avaient réalisé et ont tous repris leurs œuvres à la maison ».

À voir désormais si cet atelier sera reproduit, lors de vacances scolaires prochaines. En attendant, le service poursuit ses accompagnements individuels et collectifs ainsi que ses missions de sensibilisation à l’inclusion des jeunes connaissant des déficiences, des troubles du comportement et des difficultés d’apprentissage.

Infos sur le SAJAS Le Trait d’union : 065 32 96 60sajas.letraitdunion@hainaut.be 

 

Des enfants reporters à l’école fondamentale de Ghlin

Des enfants reporters à l’école fondamentale de Ghlin

Les jeunes #élèves de l’école fondamentale d’enseignement #spécialisé de types 6, 7 et 8 de Mons sont de vrais petits reporters 😉
Adaptée aux jeunes présentant des déficiences sensorielles, des troubles de l’apprentissage (Dysphasie, dyspraxie, dyscalculie,…) et handicaps associés, l’école a participé au Projet #designforchange avec les classes de Madame Wendy et Madame Melina.
Voici le fruit de leur travail réalisée pendant l’année 2021/2022.
 
Découvrez l’établissement de l’intérieur grâce ce film réalisé par les élèves et leurs instit’. Ils y parlent eux-mêmes des difficultés rencontrées en tant qu’élèves aveugles et malvoyants mais surtout des outils mis en place pour les aider dans leur formation scolaire.
 
🙌🙌🙌🙌🙌 Bravo à tous les enfants et aux équipes pédagogiques d’avoir ouvert les portes de vos classes et de nous donner toutes ces informations importantes afin de mieux comprendre votre quotidien.
 
Lien direct vers la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=-I_-mVyJLZc
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Découvrez les pôles territoriaux provinciaux du Hainaut

Découvrez les pôles territoriaux provinciaux du Hainaut

Issus du Pacte pour un Enseignement d’Excellence – vaste plan d’amélioration de l’enseignement entamé en 2015 –  les pôles territoriaux s’intègrent au paysage scolaire wallon et bruxellois. Leur vocation : contribuer à augmenter progressivement l’inclusion des élèves à besoins spécifiques dans l’enseignement ordinaire.

Au départ de la DGAS, la Province de Hainaut organise trois structures de ce type, dans la région de Charleroi métropole, de Mons-Borinage et du Centre. Ils rassemblent des équipes d’experts en leur matière, mobiles mais basés dans 3 écoles-sièges d’enseignement spécialisé provincial : l’IESSP René Thône de Marchienne-au-Pont et les écoles secondaires de l’IMP René Thône de La Louvière et du CPESM à Ghlin.

Engagées dans les protocoles d’aménagement raisonnables, les écoles d’enseignement ordinaire peuvent être démunies par des challenges que le personnel n’a pas forcément l’habitude de relever. « Devant un élève en difficultés d’apprentissage, on ne connaît pas toujours les meilleurs moyens de l’aider quand on n’a jamais été dans le cas auparavant » explique Malika Kadri, faisant partie du projet des pôles à la DGAS : « Les professionnels des pôles viennent justement de l’enseignement spécialisé, et ces équipes pluridisciplinaires (logopèdes, ergothérapeutes, enseignants, psychologues,…) vont partager leur expérience, leurs ressources, leurs stratégies qui peuvent aider les collègues de l’ordinaire à mener à bien leur projet inclusif : grandir dans le même environnement que les autres élèves. »

Concrètement, cela se traduit par des réunions, des conseils, des échanges de bonnes pratiques aux équipes pédagogiques,… Ce qui soutiendra la mise en place des aménagements raisonnables pour les élèves à besoins spécifiques, dans les écoles ordinaires coopérantes. Cette aide sera également bénéfique pour les autres élèves de la classe. Mais ce n’est pas tout : « Les pôles territoriaux ont également une mission d’accompagnement des élèves en intégration permanente totale, c’est-à-dire, les élèves, issus d’écoles d’enseignement spécialisé. Ils font partie intégrante de l’école inclusive, ce qui permet d’avoir un regard plus positif sur le handicap ».  Cette mission d’être aux côtés des élèves fait d’ailleurs l’objet d’une attention particulière entre les départements de la DGAS : « Nos services d’accompagnement des jeunes en âge scolaire – SAJAS – et les pôles territoriaux auront sans aucun doute des liens à tisser entre eux, afin de dresser des ponts entre le monde scolaire et le reste de l’environnement des enfants et ados » explique France Pépin, Inspectrice générale de l’Action sociale.

« Des rencontres entre ces départements ont lieu depuis mai 2022, afin de veiller à rendre un service le plus complet possible aux élèves à besoins spécifiques et aux familles ». Les pôles territoriaux seront opérationnels dès la rentrée de septembre 2022/2023.

Pour en savoir plus sur leurs missions et leurs fonction : https://actionsociale.hainaut.be/poles-territoriaux-provinciaux-dans-le-hainaut/

 

Un enseignement de type 2 désormais organisé à Havré

Un enseignement de type 2 désormais organisé à Havré

Dès la rentrée 2022/2023, l‘école fondamentale provinciale « l’Orée du Bois », l’une des trois écoles du Centre provincial d’enseignement spécialisé de Mons, organise l’enseignement spécialisé de type 2, avec pédagogie adaptée aux élèves avec autisme.

Ces pédagogies adaptées sont par exemple la méthode Teacch et la communication par le PECS y sont employées, en collaboration avec le SUSA (Université de MONS). Du personnel paramédical travaille aux côtés des enseignants afin de répondre au mieux aux besoins spécifiques des élèves.

Afin de présenter aux familles son projet pédagogique pour les élèves, l’école ouvrira exceptionnellement ses portes dès le 16 août, du lundi au vendredi de 9h à 12h.

« Les familles pourront se présenter sans rendez-vous car nous organisons des permanences pour leur permettre de visiter l’école » explique Isabelle De Gendt, la directrice de l’Orée du Bois.

« Les inscriptions peuvent se faire dès le 16 août « également et pour ce faire, nous aurons besoin d’une attestation d’orientation de type 2 et de type 3, avec attestation complémentaire spécifiant le besoin d’une pédagogie adaptée au spectre des troubles de l’autisme« .

Mais pour toute question, les personnes intéressées peuvent adresser un courriel sur oree.dubois@hainaut.be.

Les réponses leur seront adressées à partir du 16/8.

 

Ouverture de l'enseignement spécialisé de type 2 à Havré en 2022
Du rap à l’école secondaire de Ghlin avec Sean, Fauvine, Chanelle, Evan et tous les autres….

Du rap à l’école secondaire de Ghlin avec Sean, Fauvine, Chanelle, Evan et tous les autres….

« Les Sens’ationnels » présentent leur création originale :

« Comme moi ».

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Les Sens’ationnels, ce sont des jeunes, de 14 à 17 ans, élèves à l’école secondaire d’enseignement spécialisé de Ghlin.

Habitués des concours de chant et autres projets musicaux, leurs professeurs ont relevé le défi en 2021/2022, de les accompagner dans la création …. d’un rap!

Avec des prix déjà remportés, notamment au Grand Prix de la Chanson de Charleroi, à Ghlin, on valorise la culture de la musique et de la performance artistique. Et après deux ans d’annulation d’événements, lors de la rentrée 2021/2022, l’idée des élèves a été de se lancer dans une toute autre direction…

Chanelle Blondiau, 17 ans, malentendante, explique :

« On a voulu créer un rap sur nos différences parce que nous sommes dysphasiques, sourds/malentendants ou aveugles. Moi, je veux montrer qu’en étant sourd, on peut avoir une communication et qu’on aimerait pouvoir communiquer face-à-face, même avec les personnes qui sont différentes de nous ».

Accompagnés par 6 de leurs professeurs et soutenus par la direction, les élèves ont ainsi choisi de s’approprier ce style musical comme moyen d’expression.

Quoi d’autre pour faire passer un message engagé ? Tout restait alors à faire : la musique, les paroles, l’enregistrement son, le clip,…

La réflexion et l’écriture

Anne-Michelle Maistriau, éducatrice – économe ; Gladys Gerin, professeure de Français ; Boris Wambach, professeur de musique ; Julie Defreyst, professeure de Philosphie et Citoyenneté ; Emilie Pouillon, professeure de sciences  et Amaru Thomas, professeur en horticulture ont ainsi été embarqués dans ce projet qui a démarré dès septembre. Gladys se souvient :

« Nous professeurs avons tendance à gommer leurs différences car à nos yeux, ce sont des élèves comme les autres. Il fallait pourtant écrire sur le thème de la différence. Donc c’était compliqué au départ !

Alors, nous avons débattu et beaucoup parlé avec les élèves, en essayant de discerner les difficultés dans leur vécu mais aussi, leur ressenti. Ce n’est pas nous qui le vivons alors, nous ne savons ce qu’ils ressentent au fond… Et c’est grâce à tous ces échanges qu’ils ont écrit le texte, qui était prêt en janvier « 

Chanelle détaille l’intention de ces paroles :

« On veut sensibiliser les gens au fait qu’on sait s’exprimer, on sait communiquer, on ne fait pas « rien ».

Le but c’est vraiment de faire passer le message : malgré nos différences, on peut faire beaucoup de choses comme chanter, danser, signer, …. ! »

La composition musicale

Boris Wambach a accompagné ce projet dans son rôle de professeur de musique et donc aussi, de musicien.

« Au début, nous avons essayé de composer une musique. C’était un peu plus complexe car on n’avait pas vraiment le matériel pour le faire. Mais nous avons quand même tenté avec certains instrumentaux de rap. Il fallait cependant que ça satisfasse tout le monde et ce n’était pas toujours le cas (rires). Alors, nous sommes allés piocher des raps libres de droits. Et au fur et à mesure, sur base des conseils des élèves, nous en avons écouté plusieurs et ils ont fait le tri. Nous avons d’ailleurs appris plein de choses sur le rap grâce à eux. Comme ce qu’était le « trap rap » par exemple ! C’était vraiment enrichissant et très rapide car en février, c’était déjà presque au point ».

Et grâce aux partenaires du projet, dont la Direction générale de l’Action sociale, le projet peut avancer vers des étapes plus professionnelles, avec le concours de la Direction, de la Coordination générale et de services provinciaux qui vont le soutenir de manière inconditionnelle.

L’enregistrement sonore

En mars, l’enregistrement et le mixage sont organisés à l’Atelier M35 de manière professionnelle. Sean, Fauvine, Evan, et tous les autres vivent alors une incroyable expérience…  Mais aussi certains profs qui prêtent leur voix aux chœurs !

Découvrez ici les coulisses de cet enregistrement, grâce au reportage de notre service communication.

L’interprétation en langue des signes

Il fallait ensuite préparer le clip mais aussi une représentation au Concours de talents extraordinaires qui allait avoir lieu le 6 mai à Charleroi. Il allait de soi que le morceau devait être signé pour être accessible à tous. Julie Defresyt et Emillie Pouillon s’y attèlent; mais pas seules…

« Nous nous sommes installées au calme avec les élèves sourds. Nous avions  besoin de leur aide car on a peut-être plus de vocabulaire qu’eux au départ mais ils ont des expressions bien à eux. Alors, ensemble, on y est arrivés » explique Julie.

« Il fallait aussi traduire des métaphores comme « Je suis sur mon nuage » donc là, ce n’est pas un mot de vocabulaire, c’est une image. Donc, on a vraiment eu besoin d’eux » complète Emilie.

Objectif : signer le clip avec un encart « comme dans le JT ».

La première performance

C’est le grand jour le 6 mai et l’excitation et le stress sont à leur paroxysme…

Sur scène, devant près de 350 personnes, ils présentent tous leur morceau pour la première fois …  Avec un public conquis, ils remporteront haut la main le Prix du Jury du concours des talents extraordinaires 2022.

Comme on peut le découvrir dans ce reportage, à 3’ 06’.

Le clip

Le tournage du clip s’enchaîne dès la semaine du 9 mai avec l’équipe du service communication de la Province de Hainaut qui a réalisé le tournage et le montage. Une journée de travail pour les cadreurs et photographes mais aussi les acteurs du jour qui se prêtent au jeu avec beaucoup de professionnalisme.

Découvrez ce clip et surtout, partagez-le allègrement !

La leçon du projet

Et les enseignants dans tout cela ? Que retenez-vous de ce projet ? Les voix des professeurs se mélangent :

« De l’amitié, de la solidarité, une expérience humaine incroyable et des élèves adorables ! Ils nous ont tous bluffés. Ils sont venus pendant les temps de midi, les temps d’études…. Pour répéter.

Certains, introvertis, ont tout à coup pris de l’assurance et se sont simplement sentis bien. Si nous avions quelque chose à demander au public, partagez ce clip au maximum ! »

POUR EN SAVOIR PLUS SUR CE PROJET :

Ecole provinciale secondaire d’enseignement spécialisé du CPESM

Rue du Temple, 2  – 7011 Ghlin – Tél : 065 408 850

« J’peux pas, j’ai tournoi! »… à Ghlin

« J’peux pas, j’ai tournoi! »… à Ghlin

Téléchargez l’affiche du Tournoi de football sur herbe

le samedi 04 juin 2022 au CPESM de Ghlin

Avis aux amateurs.rices de foot ! Le 4 juin prochain, chaussez vos crampons, le RAS de Ghlin met ses infrastructures à disposition et accueille un tournoi de football caritatif pour adultes.

L’événement est organisé au profit des enfants et ados du service résidentiel pour jeunes en situation de handicap de l’IMP provincial de Ghlin (CPESM).

« Les bénéfices seront injectés dans le camps de vacances d’adolescents de 12 à 21 ans souffrant de troubles visuels, auditifs et dysphasie » explique Jonathan Haumont, assistant social à l’IMP et organisateur de l’événement.

« Nous organisons un tournoi pour adultes depuis quelques années déjà mais vu les annulations dues à la situation sanitaire et les travaux de la salle omnisports de Ghlin, nous avons du déménager vers le terrain du RAS Ghlin » qui accueille donc l’activité gracieusement, grâce également à Jonathan, actif dans le club à titre privé.

« Je m’occupe des jeunes au niveau du club et je suis membre du comité. De plus, pas mal d’enfants fréquentant le SRJ sont inscrits au club de football de Ghlin qui est souvent preneur de ce genre d’événement : ils ont une fibre sociale assez importante ».

Modalités
Le tournoi aura lieu de 9 h à 16h30 et l’inscription pour les équipes de 6 joueurs est de 50 € (+1 €assurance/joueur).
Buvette, barbecue, et convivialité vous attendent sur place.

Inscrivez-vous via le 065/40.88.50 ou par e-mail : jonathan.haumont@hainaut.be