288 mètres de réconfort et de solidarité

288 mètres de réconfort et de solidarité

Depuis plusieurs années, l’école secondaire de l’IMP de Marcienne-au-Pont participe aux challenges scolaires et environnementaux lancés par Goodplanet Belgium. Cette fois, ils organisent, en plus, la solidarité avec l’Ukraine. 

Dans le cadre de la journée « Gros Pulls » qui vise à sensibiliser au bon usage de la consommation d’énergie, les élèves de la section services aux personnes avaient fabriqué une écharpe de 288 mètres pour répondre à un challenge.

Au vu de la triste actualité en Ukraine, nos élèves et leurs enseignantes ont décidé de la fractionner en écharpes individuelles.

Elles seront acheminées vers l’Ukraine afin de soutenir la population victime de cette guerre atroce.

À  cette occasion, les élèves ont réfléchi à l’importance de s’impliquer pour la défense des droits humains et le développement de diverses solidarités.

À  l’avenir, d’autres actions seront organisées dans ce sens.
Bravo les jeunes !

La flexibilité comme pédagogie

La flexibilité comme pédagogie

Découvrez le témoignage d’une enseignante sur une technique d’enseignement très particulière à l’école fondamentale de l’IMP René Thône de Marchienne-au-Pont.

Après une dizaine d’années dans l’enseignement ordinaire et spécialisé, Sarah Vleminckx s’est lancée dans l’aventure d’une classe flexible. Soutenue par sa direction, elle développe depuis 3 ans ce système d’apprentissage totalement innovant venu du Nord, à l’école fondamentale spécialisée de Marchienne-au-Pont (IMP René Thône). 

Classe Felxible Ecole fondamentale provinciale d'enseignement spécialisé de Marchienne au Pont 2
Classe Flexible Ecole fondamentale provinciale d'enseignement spécialisé de Marchienne au Pont 3

Aux antipodes du « classico-classique papier crayon » comme elle l’appelle, le principe a été largement expérimenté en Scandinavie ainsi qu’au Canada.

Et à la question de savoir de quoi il s’agit, Madame Sarah décrit un système hyper personnalisé et souple, répondant aux besoins particuliers et à la situation de chaque enfant, qui grandit avec lui et en fonction de lui. « J’ai constaté que les élèves étaient parfois tellement démunis au niveau affectif que les apprentissages étaient tout simplement impossibles. Un enfant ne peut pas entrer dans un moule s’il ne s’est pas lui-même construit et ne connaît aucun cadre. »

Et dans cette école d’enseignement spécialisé de types 1 (déficience mentale légère), 3 (troubles du comportement) et 8 (difficultés d’apprentissage), les élèves en difficultés ont besoin de partir de zéro.

22 enfants de 6 à 12 ans sont concernés par cette méthode, répartis en deux groupes.

« La classe est flexible au niveau de son aménagement et de la pédagogie, ce qui demande une grande ouverture d’esprit de l’enseignant. Il faut accepter que si on a prévu de faire des Maths, finalement, on fasse du Français ; qu’un enfant travaille debout et que celui d’à côté soit en train de dormir » Car s’il est arrivé à l’école complètement exténué parce que les habitudes familiales ne lui ont pas permis de se reposer, ça ne sert à rien de lui imposer du scolaire! Quant à moi, je n’ai pas de bureau. Je voyage parmi eux ».

Classe Flexible Ecole fondamentale provinciale d'enseignement spécialisé de Marchienne au Pont 4
Du sport pour tous à Ensemble avec les Personnes extraordinaires
Classe Flexible Ecole fondamentale provinciale d'enseignement spécialisé de Marchienne au Pont 5

Concrètement, le local ressemble plus à une maison qu’à une classe.

« Je suis partie d’un tabouret, puis d’une petite table, de coussins, de canapé, de gros ballons de gym,…Grâce à des dons, j’ai pu aménager les lieux ».

Et ce cadre de vie est empreint de rituels, de bienveillance et d’affection : «  Ce sont des enfants abîmés. S’ils veulent un câlin, je fais un câlin. Je ne suis pas leur copine, ni leur maman, ils savent qui je suis ; mais ils ont besoin de sécurité, d’être rassurés. Ils ont souvent été punis et incompris par le passé ».

Madame Sarah préfère d’ailleurs le terme de « guide » plutôt que « mentor ». « Je ne déverse pas mon savoir mais leur apprends à manipuler des notions sans qu’ils s’en rendent compte. Qu’ils comprennent à quoi ça sert de lire, de compter,… C’est essentiel. On travaille le savoir-être, le savoir-vivre. Le savoir tout court, il arrive qu’on n’en fasse pas et ce n’est pas grave. Car si un enfant prend du plaisir à être en classe, c’est réussi. ».

Enseignante engagée et « passionnée-mordue », Madame Sarah leur propose 4 défis: apprendre à être autonome, être heureux d’aller à l’école, trouver leur place et avoir envie d’apprendre à travailler. Ce système de constante adaptation peut faire peur car il nécessite beaucoup d’énergie.

« En trois ans, j’ai eu deux collègues différentes. Cette année, c’est Florence Slongo qui m’a rejointe. Et chaque jour est une nouvelle aventure » détaille-t-elle. « C’est vrai qu’il faut le faire avec ses trippes. Mais petit à petit, on leur propose de s’ouvrir à d’autres choses et ça fonctionne ! ».

L’année 2021/2022 est d’ailleurs consacrée au thème du Monde. Les élèves voyagent, découvrent d’autres cultures, tout en travaillant en ateliers autonomes, à leur rythme et sur une compétence spécifique, afin que chacun trouve sa place.

Les jeunes du SRJ de Marchienne immortalisés par Vincen Beeckman

Les jeunes du SRJ de Marchienne immortalisés par Vincen Beeckman

Organisé par la Province de Hainaut et agréé par l’AVIQ, le SRJ marchiennois « Le Phénix » est à la fête.

Car ce week-end, c’est le vernissage de l’expo Teen Spirit, organisée au BPS22 à Charleroi, en résonance au Festival Kicks/Regards sur la Jeunesse, organisé par l’Ancre.

Les jeunes résidents y seront présents, non pas en tant que simples invités mais en tant que sujets photos de l’un des 30 artistes participants à cette expo : Vincen Beeckman.

« Ce projet a débuté en 2019 » explique Angela « Je savais que Vincent voulait explorer les différentes facettes des adolescents en institution. Au début, je croyais que c’était juste pour faire poser les enfants ; donc j’étais assez dubitative. Et puis, j’ai compris qu’il voulait s’immerger avec eux, comprendre leurs interactions, comment ils jouaient, comment ils se déplaçaient,… Il s’est vraiment intéressé à eux et les a suivis dans leur quotidien lors de multiples visites. Il les a accompagnés en excursion à la Mer, à Pairi Daiza. Et les jeunes ont vraiment accroché ; ils se sont habitués à sa présence. Il se fondait dans le paysage et voulait qu’on fasse comme s’il n’était pas là. »

Et après tout ce travail de confiance et de proximité, est venu le temps de présenter au grand public les 24 œuvres sur lesquelles figurent les jeunes du SRJ Le Phénix. Et c’est le 12 février qu’ils pourront enfin découvrir le résultat : des photos d’eux, dans un vrai Musée d’art, un lieu prestigieux où le public pourra les voir.

Cette professionnelle qui accompagne les enfants met en avant toute la portée pédagogique et psychologique de ce projet. Cet intérêt que Vincen Beeckman leur a porté va les changer. « Certains jeunes ne se sont jamais vus quand ils étaient bébés car n’avait pas d’album souvenir. Et Vincen a fait beaucoup de clichés que l’on donnera aussi aux parents. Cela aidera à cultiver la relation entre les enfants et leurs familles ».

Et cette belle rencontre se poursuit car l’artiste continue à venir au SRJ : « Nous avons envisagé un stage photos ou même la participation à un concours. Ce sont des enfants qui vivent toujours dans l’instant et ont du mal à se projeter car leur futur est incertain. Tout ce qui se passe à long terme leur apporte de la stabilité et les aide à se construire. Ce projet leur a apporté un but ».

À découvrir du 12/2 au 22/5 parmi 90 œuvres au Bld Solvay, 20 à Charleroi.

Infos : https://www.bps22.be/fr/expositions/teen-spirit

Retrouvez les actualités de l’IMP de Marchienne sur Facebook!

Retrouvez les actualités de l’IMP de Marchienne sur Facebook!

Les services et les écoles de l’IMP provincial René Thône de Marchienne-au-Pont possèdent désormais leur propre page sur Facebook.

Et ceci, afin de vous informer au mieux sur les activités qui vous intéressent personnellement vous et vos proches. La page unique de l’IMP disparaîtra dans quelques semaines et ne sera donc plus alimentée.

Vous souhaitez vous abonner aux pages directes des services et écoles ?

Cliquez sur les liens suivants pour les découvrir et sur « J’aime la page »:

Et pour faire connaissance avec nos services, notre site internet est à votre disposition.

Les équipes de l’IMP René Thône de Marchienne-au-Pont

Marché de Noël virtuel au SRJ Le Phénix

Marché de Noël virtuel au SRJ Le Phénix

Marché de Noël virtuel au SRJ

 

Cette année encore, la pandémie de Coronavirus nous amène tous à revoir nos organisations traditionnelles.

Et en cette période des fêtes de fin d’année particulière, le Service résidentiel pour jeunes de Marchienne-au-Pont innove.

Une vente de préparations douces et savoureuses vous est proposée par les jeunes et le personnel éducatif : cookies, chocolat chaud, truffes…

 

Cookies et délices de Noël au profit des jeunes du SRJ

Sans oublier les décorations de Noël en bois, boules personnalisées, bougies féériques et autres accessoires qui égaieront vos intérieurs.

Ce marché de Noël est organisé sur la page Facebook du service et les bénéfices récoltés profiteront directement aux projets mis en place au bénéfice des jeunes.

Boules de noel personnalisées en vente au srj de Marchienne en 2021
Boules de noel et décorations personnalisées en vente au srj de Marchienne en 2021

Un souffle vers l’épanouissement : la mission des S.A.I.

Un souffle vers l’épanouissement : la mission des S.A.I.

Exemple avec le SAI Dialogue, service provincial organisé par l’institut médico-pédagogique René Thône de Marchienne-au-Pont.

Interviews de Magali Lorge est assistante sociale et Gwendoline Germeau, coordinatrice du service depuis 12 ans, qui a tout d’abord été éducatrice spécialisée pendant une dizaine d’années.

Leur mission : améliorer durablement et significativement la vie des jeunes qu’elles accompagnent avec leurs collègues et outiller leurs proches.

« Dans notre équipe, nous mettons l’accent sur des valeurs fortes : la communication, le respect et la cohérence » explique Gwendoline. « Nous sommes des éducateurs, AS, psychologue, logopèdes, ergothérapeute et kiné à accompagner près de 50 jeunes de 6 à 21 ans (avec agrément AVIQ) orientés chez nous par des CPMS, des médecins, des logopèdes, des neuropédiatres.

Et malheureusement, la demande est telle que notre liste d’attente s’étale sur près d’1 an et demi » précise-t-elle. Car encadrer des jeunes présentant des troubles du comportement ou de l’apprentissage, des déficiences mentales, motrices ou sensorielles, implique du temps et des ajustements constants de l’accompagnement.

« Notre objectif : amener le jeune à son épanouissement, en collaboration avec la famille et d’autres organismes. Cela peut prendre des mois, voire des années ». Les SAI sont souvent appelés au sein de l’école – qu’elle soit ordinaire ou spécialisée – afin d’aider à y instaurer des aménagements raisonnables et des outils réalistes pour l’enseignant. « Une latte de lecture, des grips pour faciliter l’écriture ou des outils logopédiques et ergothérapeutiques peuvent tout changer pour l’enfant » explique Gwendoline.

À la demande de la famille, une mission d’information peut aussi s’effectuer dans les lieux de loisirs, mais aussi, un soutien.

« Souvent, les proches en ont aussi besoin » détaille Magali Lorge « L’acceptation de ses difficultés, le travail de deuil de l’image idéale que l’on avait parfois de son enfant ; ce n’est pas une chose aisée. Des guidances éducatives au sein du foyer et des rituels peuvent être nécessaires à une bonne dynamique familiale pour « se retrouver », donner une place aux frères et sœurs et des groupes de parole sont aussi à disposition des parents ».

En ne se substituant jamais aux proches, mais en étant leur partenaire, l’équipe apporte un souffle nouveau, des solutions pour favoriser cet épanouissement. « Nous proposons des ateliers le mercredi et des stages extrascolaires : boxe, natation ou hippothérapie, mais aussi, activités de langage, d’habileté sociale, pour permettre aux enfants de s’autonomiser et de s’épanouir » explique la coordinatrice. « Nous sommes des facilitateurs et les parents et usagers restent les acteurs principaux. Ensuite, nous passons la main à d’autres si c’est nécessaire » conclut-elle.

Par exemple, au service résidentiel pour Jeunes, aux services d’accompagnement ou de logements supervisés, aussi organisés par l’institution provinciale.

Infos et renseignement sur le SAI Dialogue