Intolérance, diabète, allergies très graves,… sont des critères à intégrer dans les menus, avec l’appui des collègues paramédicaux et médicaux. Le cas des fausses déglutitions est aussi l’une de leurs grandes préoccupations ; quand se nourrir peut représenter un risque mortel pour certaines personnes, vieillissantes ou connaissant des déficiences motrices ou mentales. « Dans le pire des cas, les fausses déglutitions peuvent mener à l’étouffement » détaille Maureen. « Nous travaillons donc avec des codes internationaux (IDDSI) permettant une harmonisation des textures des aliments ».
Le duo propose aussi un suivi individuel, sur demande : « Un jour, une personne, mal dans sa peau, avec de grosses difficultés alimentaires, m’a dit « je t’aime » après que j’aie proposé une solution pour qu’elle retrouve du plaisir en mangeant… Venant d’une personne qui a du mal à s’exprimer, c’était très très fort ».
Initiée et soutenue par l’AVIQ, leur mission concilie ajustements et réalisme. « L’idée n’est pas d’interdire les pâtisseries au goûter ; mais plutôt de suggérer un repas plus léger ce jour-là par exemple » détaille Maureen. Et de varier les aliments et les couleurs. « Si on cuisine du chou blanc, pas de poulet ou de purée, ce serait trop triste visuellement » ajoute Adeline « On conseillerait alors une viande rouge, du paprika sur les pommes-de-terre… Si l’assiette est « belle », on a déjà plus envie d’y goûter, surtout les plus jeunes ». Pour eux, elles organisent des ateliers et même des stages pendant les vacances « On leur apprend à cuisiner avec équilibre et plaisir. Nous avons revisité des jeux version diététique comme « Diet’ pursuit », UNO, le jeu de l’oie ou des familles » explique Maureen.
Ces spécialistes de la qualité dans les assiettes sont à la disposition des usagers et équipes des 7 instituts médico-pédagogiques provinciaux et du SRG Le Tourelles.