Passionné.e par votre métier pourtant souvent considéré comme « réservé » à l’autre « sexe »?
Pour aider des jeunes à s’orienter en fonction de leurs rêves et envies, sans que leur genre soit un obstacle, venez témoigner de votre propre expérience.
Dans le Hainaut, un événement a lieu chaque année. Il est organisé par le service Violences Egalité Genres à l’attention des jeunes élèves.
Il s’agit d’une grande campagne de sensibilisation au choix de l’orientation scolaire : le «Girls Day Boys Day ».
Cette action concerne des centaines d’élèves scolarisés dans le 1er degré de l’enseignement secondaire.
Et le mot d’ordre est clair : à bas les clichés et stéréotypes sur les métiers considérés comme réservés à l’un ou l’autre « sexe ».
Un jeune homme puériculteur, pourquoi pas ? Une femme cheffe de chantier, et alors ?
Et le constat est là : l’un des critères qui entrent en compte quand on doit choisir son orientation scolaire est, même inconsciemment, notre genre.
« Si je suis une fille, je ne pourrai jamais être électromécanicienne! » se dit peut-être l’une; ou « S’occuper des bébés, c’est réservé aux filles. Si je fais ce métier, on va se moquer de moi » pense peut-être un autre…
Et pourtant, le genre féminin ou masculin doit-il vraiment entrer en ligne de compte? Lorsque l’on sait que l’on passe plus d’un dixième de notre vie à travailler, autant aimer ce que l’on fait.
« Lorsque les jeunes assistent aux animations du « Girls Day Boys Day », ils en sortent souvent étonnés voire chamboulés! » explique la coordinatrice du projet Samantha Guetof.
« Déconstruire les représentations sociales est très important, surtout en début de secondaire. Ils ont parfois déjà des idées toutes faites : la force physique qui manquerait aux unes, la douceur et la patience qui manqueraient aux autres…
C’est pourquoi juste avant que les jeunes n’aient été trop noyés sous de fausses idées, de fausses images véhiculées dans la société, nous agissons ». Grâce au travail de sensibilisation d’associations partenaires également.
Mais ce qui compte beaucoup dans le « Girls Day Boys Day », ce sont les témoignages des personnes de terrain.
« Ces travailleurs et travailleuses donnent de leur temps pour parler de leur métier aux jeunes. D’ordinaire, ils se rendent en classe.
Mais en ces temps particuliers, nous avons décidé de filmer ces personnes et de les voir et écouter raconter leurs histoires ».
- Pourquoi ont-ils/elles choisi ce métier ?
- Comment cela a-t-il perçu ?
- Est-ce que leur genre a été un obstacle ?
- Et comment se sentent-ils/elles aujourd’hui dans leur métier ?
Voilà quelques questions auxquelles les professionnelles devront répondre devant la caméra. la vidéo sera ensuite diffusée dans les classes participantes, accompagnées d’un seul animateur.
Intéressé.e? Si vous vous reconnaissez et que vous êtes :
- Une électricienne
- Un puériculteur
- Une cheffe de chantier
- Un instituteur
- Un technicien de surface
- Un secrétaire
- Un steward
- Un caissier
- Un esthéticien
- Une bûcheronne
- Une garagiste
- Un « sage-femme »
- Une Informaticienne
- Une Maçonne
- Une factrice
- Une Ingénieure
- ……………………
Rejoignez ce projet de sensibilisation et venez, vous aussi, partager votre expérience avec les jeunes. Les personnes retraitées sont également bienvenues.
Intéressé(e) ou envie d’en savoir plus : envoyez un email avant le 15 juillet sur info.vegha@hainaut.be ou formez le 071/447.211.
Un projet du service provincial Violences Egalité Genres en Hainaut.
Selon l’office belge des statistiques, en 2020, les femmes étaient très peu représentées au sein des métiers qualifiés de l’industrie et de l’artisanat (5,6%), des conducteurs d’installations et de machines et des ouvriers de l’assemblage (12%), des agriculteurs et des ouvriers qualifiés de l’agriculture (19%) ou des professions militaires (6,1%). Et seulement 1 manager sur 3 est une femme.
Les hommes sont également sous-représentés dans les métiers de services directs aux particuliers, de la vente et du commerce (33%), dans les emplois administratifs (39,4%) ainsi que dans les professions présentées par l’office comme « intellectuelles, scientifiques et artistiques » (45,8%) même si on tend là vers une moyenne.