Exemple avec le SAI Dialogue, service provincial organisé par l’institut médico-pédagogique René Thône de Marchienne-au-Pont.
Interviews de Magali Lorge est assistante sociale et Gwendoline Germeau, coordinatrice du service depuis 12 ans, qui a tout d’abord été éducatrice spécialisée pendant une dizaine d’années.
Leur mission : améliorer durablement et significativement la vie des jeunes qu’elles accompagnent avec leurs collègues et outiller leurs proches.
« Dans notre équipe, nous mettons l’accent sur des valeurs fortes : la communication, le respect et la cohérence » explique Gwendoline. « Nous sommes des éducateurs, AS, psychologue, logopèdes, ergothérapeute et kiné à accompagner près de 50 jeunes de 6 à 21 ans (avec agrément AVIQ) orientés chez nous par des CPMS, des médecins, des logopèdes, des neuropédiatres.
Et malheureusement, la demande est telle que notre liste d’attente s’étale sur près d’1 an et demi » précise-t-elle. Car encadrer des jeunes présentant des troubles du comportement ou de l’apprentissage, des déficiences mentales, motrices ou sensorielles, implique du temps et des ajustements constants de l’accompagnement.
« Notre objectif : amener le jeune à son épanouissement, en collaboration avec la famille et d’autres organismes. Cela peut prendre des mois, voire des années ». Les SAI sont souvent appelés au sein de l’école – qu’elle soit ordinaire ou spécialisée – afin d’aider à y instaurer des aménagements raisonnables et des outils réalistes pour l’enseignant. « Une latte de lecture, des grips pour faciliter l’écriture ou des outils logopédiques et ergothérapeutiques peuvent tout changer pour l’enfant » explique Gwendoline.
À la demande de la famille, une mission d’information peut aussi s’effectuer dans les lieux de loisirs, mais aussi, un soutien.
« Souvent, les proches en ont aussi besoin » détaille Magali Lorge « L’acceptation de ses difficultés, le travail de deuil de l’image idéale que l’on avait parfois de son enfant ; ce n’est pas une chose aisée. Des guidances éducatives au sein du foyer et des rituels peuvent être nécessaires à une bonne dynamique familiale pour « se retrouver », donner une place aux frères et sœurs et des groupes de parole sont aussi à disposition des parents ».
En ne se substituant jamais aux proches, mais en étant leur partenaire, l’équipe apporte un souffle nouveau, des solutions pour favoriser cet épanouissement. « Nous proposons des ateliers le mercredi et des stages extrascolaires : boxe, natation ou hippothérapie, mais aussi, activités de langage, d’habileté sociale, pour permettre aux enfants de s’autonomiser et de s’épanouir » explique la coordinatrice. « Nous sommes des facilitateurs et les parents et usagers restent les acteurs principaux. Ensuite, nous passons la main à d’autres si c’est nécessaire » conclut-elle.
Par exemple, au service résidentiel pour Jeunes, aux services d’accompagnement ou de logements supervisés, aussi organisés par l’institution provinciale.