En 2022/2023, le programme Erasmus+ a été initié pour la première fois dans l’enseignement spécialisé provincial.

C’est l’école secondaire de l’Ecole-clinique – un institut médico-pédagogique provincial situé à Montignies-sur-Sambre – qui s’est lancée dans cette aventure.

La collaboration s’est tenue avec une institution similaire, basée en Suisse, près de Lausanne : l’Orée.

Le feed-back du Directeur, Jérémy Hinque, est on ne peut plus enthousiaste, après une visite de 4 jours sur place en avril dernier. « Trois de mes collègues enseignants – Mme TOPRAKCI, Mme RIGGI et M.FAGEL – et moi-même avons été accueillis avec beaucoup de convivialité à l’Orée, une école secondaire qui scolarise comme nous des jeunes en situation de handicap.

Nous souhaitions visiter leurs installations et en apprendre davantage sur leurs pratiques, leurs méthodologies pédagogiques mais aussi éducatives qui m’étaient parues très innovantes à distance ».

Et le voyage a clairement valu le détour dans cette école – privée car financée par une fondation – M. Hinque et ses collègues sont revenus avec de nombreuses idées en vue d’améliorer la qualité de l’enseignement dans leur établissement.

« Nous avons vraiment vu un système, tantôt similaire, tantôt très différent du nôtre » explique-t-il. « Ils sont extrêmement bien organisés et structurés autour des élèves de 4 à 18 ans, avec une compilation de services très poussés. Par exemple, les professionnels emploient tous les mêmes moyens de communication alternatifs avec les élèves qui rencontrent le plus de difficultés.

 

Le système ne se développe pas dans une classe en particulier mais a été adopté par tout l’établissement. Tout le monde peut donc communiquer avec tous les enfants, sans distinction, que l’on se trouve à l’école primaire, secondaire, ou dans les ateliers de pratique professionnelle ».

Un point que M. Hinque souhaite d’ailleurs développer dans son école : « Même si nous allons nous aussi mettre en place l’usage généralisé de TD Snap Communication – un système papier ou numérique de communication alternative et augmentée – ce système de communication même oral est vraiment très intéressant. »

Aussi, « ce qui nous a fortement impressionnés est que cette école a beau être gérée par une fondation privée par laquelle transitent les subsides, ils sont aussi à la recherche constante de moyens supplémentaires pour accompagner au mieux les enfants. Alors, ils font appel aux partenariats externes qui ne leur coûtent pas plus, en pratiquant les échanges équitables de services par exemple. Avec des associations qui mettent par exemple des clowns à disposition gratuitement une à deux journées par semaine dans l’école ; des étudiants paramédicaux en dernière année qui viennent systématiquement y renforcer les équipes dans le cadre de stages ou de travaux de fin d’études ».

Avec ce système, l’école arrive à un tour de force tout à fait exceptionnel : rendre un adulte disponible pour chaque enfant « Même si ce sont des tournantes entre l‘enseignant, le logopède, le physiothérapeute, l’ergothérapeute, … ils s’arrangent pour qu’il y ait un adulte par enfant ».

Ce qui permet aux élèves connaissant des déficiences assez sévères de bénéficier d’un encadrement personnalisé de tous les instants. Des idées inspirantes qui ont mené l’équipe sur place à compiler ces constats et à en faire proposition à leurs collègues pour de nouveaux défis à relever pour cette nouvelle année scolaire.